Mon premier arbre fruitier greffé

« Que d’émotions. J’ai réussi la greffe de mon tout premier arbre fruitier. »

Il y a quelques jours, Facebook m’a proposé de partager un souvenir. Tu sais les fameux posts qu’il te ressort chaque année car ils avaient bien fonctionné ?

Ce souvenir, c’est celui dans lequel je te partage fièrement ma première expérience de greffe fruitière.

Encore dans les balbutiements de mon lancement d’activité, j’avais suivi plusieurs formations à destination du particulier concernant la taille des arbres fruitiers mais aussi le greffage d’arbres fruitiers.

Lors de cette formation, nous avions réalisé plusieurs techniques de greffe en nous entrainant sur du noisetier.

Une fois bien affûté venait le grand moment : la greffe de notre premier arbre fruitier.

Autant te dire que tu en trembles. (Pression sociale bonjour haha)

Après la formation, j’avais donc fièrement planté mon arbre. Tardivement… Je pense que l’on devait être au mois d’avril (période de la greffe fruitière).

Greffage formation
Allez, fini de parler. Voici la suite du post.

UN POMMIER. Un radoux sur M9.

Hop hop hop ! Non, ne pars pas.

Cela peut sembler chinois, mais justement, je vais t’expliquer comment on fait.

Promis, tu iras dormir moins bête ce soir. Et tu auras un truc à raconter à papy Arthur quand tu le verras à Noël.

C’est une greffe que j’ai réalisée cet hiver lors d’une formation. Depuis, j’en ai greffé plein d’autres. Mais c’est mon premier. Séquence émotions, bonjour !

LE SAVAIS-TU ?

Un arbre fruitier, comme on les connaît aujourd’hui dans nos contrées, c’est une juxtaposition de 3 éléments.

En s’associant, ils forment UN ARBRE.

Impressionnant. Mais pourquoi Tonton Cyril ?

J’explique Poyon’.

LA FAUSSE CROYANCE : le pépin.

Tu pourrais croire que pour planter un arbre, il suffit de planter un pépin d’une pomme pour obtenir un arbre.

En réalité, c’est le cas. Mais plusieurs phénomènes vont se produire :

  • Variation de la variété : tu n’obtiendras jamais la même pomme (ou presque).
  • Forme du tronc atypique : Je t’explique l’entre-greffe ici en dessous.

Du coup, tu te retrouves avec un arbre pas très beau visuellement et difficile à contrôler. Mais aussi avec un fruit qui est un hybride de ton fruit de départ.

LA VARIÉTÉ

En effet, il y a un risque que, en fonction de la pollinisation intervenue sur la fleur à l’origine de votre pépin de pomme, le pommier qui en découlera n’ait pas les mêmes caractéristiques que la pomme mère.

C’est un peu technique, mais chaque fleur est pollinisée. En fonction de l’association faite, il est possible que les pépins soient légèrement différents de la pomme de base. Impossible donc de reproduire exactement la même pomme.

Dame Nature nous joue des tours !

Ce qu’il faut faire pour faire perdurer une variété, c’est CLONER ton arbre.

C’est ce que l’on appelle la greffe. J’en parle plus bas.

LE TRONC

En réalité, le tronc comme tu le vois est une espèce rajoutée, qui est formatée pour faire un beau tronc bien droit. Tu peux donc choisir, un basse-tige, moyenne-tige ou haute-tige !

En partant du pépin, tu n’as pas ça et tu te retrouves avec un arbre tordu. Pas pratique pour les machines ou simplement une question d’esthétique.

Pour que tu comprennes bien, voici comment sont structurés les arbres fruitiers aujourd’hui :

  1. Le SPG, aka sujet porte-greffe >> La racine quoi.
  2. L’entre-greffe, aka le truc entre la racine et le greffon >> Le tronc en somme.
  3. Le greffon, aka une partie de la branche de l’arbre que tu souhaites cloner >> La variété choisie pour être bref.

Ici dans mon cas :

  1. SPG : M9, c’est une racine dite à vigueur faible >> Cela produira un arbre nain.
  2. Entre-greffe : absent >> arbre nain, et donc le tronc sera uniquement ce qu’il reste du porte-greffe.
  3. Le greffon : une radoux (Pomme de calibre moyen, très colorée de rouge vif, à croquer jusque fin novembre) >> variété ancienne du pays de Liège.

Curieux de voir comment elle va se comporter en Ardenne.

Pour associer les différentes parties de l’arbre, il existe différentes techniques pour greffer. Dans mon cas, j’ai utilisé la technique « anglaise compliquée ».

Cela te tenterait d’apprendre à créer ton propre pommier ? Et de pouvoir transmettre ce savoir à tes enfants ? Je suis sûr que tu aurais la place pour ce genre de mini-pommier chez toi.

Promis, tu auras des nouvelles de ce petit arbre.

Des bisous.

Cyril

Alors, qui veut des nouvelles ?

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